Mission accomplie pour Guin

Guin – Cheseaux 3-2 (25-19; 24-26; 25-18; 23-25; 15-12)

photos sur FB Düdingen

L’essentiel est sauf pour Ségolène Girard et Guin, qui se qualifient en trois actes. © Charly Rappo

Les Power Cats ont bouclé leur quart de finale contre Cheseaux en trois matches

PATRICK BIOLLEY

Volleyball » Il y a la fatigue d’avoir joué deux matches en cinq sets quelques jours avant, il y a aussi les émotions difficiles à gérer de la défaite en demi-finale de Coupe de Suisse contre Sm’Aesch, il y a aussi la grippe qui commence à s’emparer du vestiaire singinois. Tant de facteurs qui font que les 355 spectateurs du Leimacker ont vu une piètre performance de leurs Power Cats hier soir contre Cheseaux. Au bout du compte – ou de l’ennui – une qualification pour les demi-finales à venir contre Sm’Aesch (qui doit encore valider son ticket) grâce à cette victoire (3-2). Reste que Dario Bettello devra trouver les mots, s’il espère un tant soit peu faire douter un des favoris au titre. De cette rencontre, il ne faudra retenir qu’une chose: avoir réussi à boucler la série en trois actes.

Sans énergie

Car hier soir, contre une équipe de Cheseaux de bon calibre mais largement à la mesure des Singinoises, ces dernières ont souvent dû compter sur les nombreuses erreurs de leur adversaire, notamment dans le premier set (25-19) et dans le tie-break, entamé par quatre fautes directes des Vaudoises (15-12 au final). «Il y a la fièvre de certaines, les genoux des autres. Enchaîner trois matches en cinq jours jusqu’au tie-break c’est possible pour des professionnels, mais la majorité de mes joueuses avaient l’école ou le travail depuis dimanche», lâche Dario Bettello.

Ségolène Girard par exemple a joué toute la demi-finale de Coupe de Suisse dimanche avant de retourner à l’école lundi, mardi et mercredi pour revenir au Leimacker quelques heures avant la rencontre. Cela ne l’a pas empêchée d’inscrire onze points dont certains très importants, notamment pour permettre aux Singinoises de prendre le large dans le tie-break. Dans un jour normal, Guin n’aurait fait qu’une bouchée des Vaudoises. Même sans faire tellement de fautes, les Power Cats ont offert des boulevards à leurs adversaires. «Je me suis énervé dans beaucoup de situations que l’équipe doit mieux gérer, admet Dario Bettello. Mais il faut aussi être honnête, mon équipe n’a plus d’énergie. Le manque de précision dans le geste vient de là.»

Avant d’aller à Bâle pour affronter Sm’Aesch le dimanche 8 mars, il faudra donc recharger les batteries. «Je leur donne congé jusqu’à lundi, cela nous laissera six jours pour préparer la demi-finale, c’est suffisant, assure l’entraîneur. Car le niveau qu’on a présenté ce soir (hier, ndlr) est à l’opposé de ce que j’ai vu le week-end dernier et ce ne sont pas les capacités des filles qui sont en cause.»

Soigner les bobos

L’objectif du coach est clair: retrouver l’équipe qui a fait douter Sm’Aesch en demi-finale de Coupe de Suisse. Non pas sur une seule rencontre, mais au meilleur des cinq matches. «C’est possible, j’en suis persuadé. Les défaillances d’aujourd’hui sont uniquement dues à la surcharge de ces derniers jours.» Le temps file maintenant pour les Power Cats, il reste dix jours pour soigner la grippe, les genoux, les coudes et autres doigts douloureux.

Guin – Cheseaux 3-2

(25-19 24-26 25-18 23-25 15-12) Leimacker: 355 spectateurs. Notes: Guin sans Steinemann ni Doshkova (blessées).

Guin: Granvorka, Cash, Pierret, Dimitrova, Girard, Brunner; Deprati; Knutti, Sulser. Entraîneur: Dario Bettello.

Cheseaux: Rightnowar, Schnetzer, O. Haemmerli, Van Rooij, Oseghale, Dancheva; M. Haemmerli; Trezzini, Lavanchy, Simic. Entraîneure: Doris Stierli Haemmerli.

Dans la série: Guin l’emporte 3-0

Volleyball » A peine trois jours après la cruelle défaite en demi-finale de Coupe de Suisse, les Power Cats doivent déjà remettre l’ouvrage sur le métier ce soir (20 h) au Leimacker. En championnat cette fois-ci pour l’acte III de leur quart de finale contre Cheseaux. «Gagner cette rencontre nous permettrait d’avoir le temps de régénérer les corps et les esprits (les demi-finales commenceront le week-end d’après, ndlr), admet Dario Bettello, l’entraîneur. Mais surtout cela prouverait que nous avons su tourner la page après la défaite de dimanche contre Sm’Aesch.»

Hier soir, le coach a surtout axé la préparation d’avant-match sur l’aspect mental. Il y a eu quelques points à travailler, mais l’équipe doit avant tout se retrouver. «Cheseaux, on connaît. Une formation qui défend bien, qui fait peu de fautes. Il sera important de se battre sur tous les ballons et avoir l’envie de jouer ensemble.»

Dimanche soir, quelques joueuses boitaient légère-ment, se tenaient l’arrière de la cuisse ou s’étiraient les épaules. «Oui, il y a des bobos, mais rien d’insurmontable, lâche l’entraîneur. Le truc, c’est que nous ne pouvons pas nous arrêter maintenant.» PB

Assistant de Dario Bettello depuis le début de la saison, Serge Andrey ne compte pas ses heures

Patrick Biolley

Volleyball » «Le rythme est très élevé mais j’aime cette dynamique entre toutes mes activités.» Les journées de Serge Andrey, l’assistant de Dario Bettello sur le banc des Power Cats depuis le début de la saison, ne comptent pas 24 heures comme celles du commun des mortels. Entre son travail de prof de sport à 100% à l’EPAI auprès des apprentis, son cours donné à l’université et le volley, il est levé aux aurores et ne rentre à la maison qu’une fois le soleil couché, souvent depuis bien longtemps. «L’environnement, que ce soit à l’école ou au Leimacker, me donne une force insoupçonnée, explique le Singinois de 29 ans avant d’affronter Cheseaux pour l’acte II des quarts de finale. Mes potes comprennent mon rythme de vie et cela amplifie aussi mon énergie pour tout gérer.»

Serge Andrey s’est découvert une passion sur le tard. D’abord multifonctionnel en première ligue à Bösingen, il a ensuite entraîné les filles de Singine tout en continuant à jouer à Berne. «Maintenant, je n’ai plus le temps de jouer. Sauf l’été, avec mon frère au beachvolley», souligne-t-il. Dorénavant, sa passion pour le ballon, il la transmet. Que ce soit à Guin ou à l’EPAI. «Cette semaine, j’ai terminé le bloc volley avec des menuisiers et eux-mêmes ont remarqué leur développement, se réjouit-il. Ils ont carrément demandé de pouvoir continuer. Normalement, des gars de 16 ans veulent jouer au foot et à l’unihockey. C’est le genre de retour spécialement motivant.»

Une pièce du puzzle

Si Serge Andrey se retrouve aujourd’hui à assister un coach d’une des meilleures équipes du pays, c’est avant tout grâce à sa soif d’apprendre. Alors qu’il entraînait Singine il a mis le pied à l’étrier. «Les joueuses voulaient en faire plus, alors je leur proposais plus. Mais si je demande davantage, je dois aussi donner davantage. Alors j’ai approfondi avec des cours J+S.» Le destin a voulu que son expert à Macolin soit Dario Bettello. «J’ai tout de suite eu cette impression d’avoir en face de moi quelqu’un de très curieux et sérieux, explique l’entraîneur principal. C’était clair qu’il était le genre de personne que je voulais intégrer dans l’équipe. Et aujourd’hui je sais que c’est une des meilleures décisions de ces dernières années.»

Bien que jeune, le duo s’est déjà apprivoisé. Les deux coaches s’appellent régulièrement et se retrouvent avant et après les entraînements pour partager leurs visions. «Pendant les matches, je suis censé étudier l’équipe adverse, sa rotation, quelles attaques dans quelles directions, détaille Serge Andrey. Honnêtement, je n’arrive pas à me concentrer juste sur cela. Je passe toute la semaine avec les filles, je connais leurs rôles. Donc parfois je discute avec une joueuse en particulier. Dario me laisse cette liberté, même si c’est surtout lui qui parle à l’équipe.»

Garder ses distances

Les rôles sont d’ailleurs bien séparés. Même si le boulot d’assistant est primordial pour l’entraîneur principal, il y a, dans l’équipe, un professionnel et c’est Dario Bettello. «Il faut le souligner, c’est important. C’est lui qui prépare tout, je suis un œil externe et m’occupe de la préparation. Le reste, c’est Dario qui s’en occupe», assure Serge Andrey. Il est également une oreille attentive auprès des joueuses tout en gardant une distance adéquate. «Je sais que je peux être plus proche que Dario. C’est important cependant de maintenir une ligne tout en ayant un bon feeling avec les filles. A l’EPAI aussi j’ai des apprentis qui sont de ma génération et je n’ai pas de problème avec cela.»

Au moment de découvrir les play-off et avant de vivre une demi-finale de Coupe de Suisse (demain 16 h 30 au Leimacker), Serge Andrey est plutôt serein. «Tout est nouveau pour moi en fait, rigole-t-il. Je ne pourrais pas voir du négatif dans ma situation actuelle. Même si je ne compte pas mes heures, comme tout marche bien, cela me donne l’énergie de continuer sur ce rythme.»


Sous le filet

Le championnat avant la Coupe de Suisse

Le défi » Deux matches, deux ambiances ce week-end pour les Power Cats. Aujourd’hui tout d’abord. A 17 h 30, les Singinoises jouent l’acte II des quarts de finale des play-off à Cheseaux. Après une victoire 3-0 au Leimacker dimanche, il sera temps de remettre le couvert dans cette série au meilleur des cinq matches. «Une équipe qui sert très bien, n’est pas forte au bloc mais très bonne en défense, analyse Dario Bettello. La clé de la rencontre sera de garder notre calme pour trouver des solutions en attaque et de remporter le défi service-réception.»

La peau de banane » Cheseaux a posé des problèmes à beaucoup d’équipes dans sa salle. Des supporters bruyants et un terrain très étroit en font le lieu idéal pour surprendre les adversaires. Kanti, Guin, Lugano et Franches-Montagnes y ont perdu des plumes en saison régulière.

Le choc » Demain, à 16 h 30, Guin reçoit Sm’Aesch pour la demi-finale de Coupe de Suisse avec, à la clé, une qualification pour la finale qui se tiendra à Fribourg le 28 mars. «Si tout va bien de notre côté, nous pouvons faire quelque chose, assure Dario Bettello. L’avantage que nous avons est que nous jouons un match compliqué la veille alors que pour Sm’Aesch ce sera facile contre Val-de-Travers. Nous pourrons plus aisément garder un niveau de jeu élevé.»

La joueuse » Tarah Wylie est la nouvelle centrale de Sm’Aesch qui a joué son joker médical après les blessures de Gabi Schottroff et Dora Grozer. A voir si l’Américaine jouera, car l’entraîneur Andi Vollmer, même avec abondance de bien dans sa garnison étrangère, ne pourra en aligner que quatre alors que ce sont les Suissesses qui lui manquent actuellement.

Infirmerie » Après ses problèmes au cœur et les angoisses qui ont suivi, Ralina Doshkova souffre maintenant du dos. Elle ne s’est pas entraînée de la semaine et enlève donc une solution de remplacement à Dario Bettello pour ce week-end. PB

Au programme

Ligue A, play-off, quarts de finale acte II:

Cheseaux – Guin sa 17 h 30

Guin mène 1-0 dans la série

Coupe de Suisse, demi-finale:

Guin – Sm’Aesch di 16 h 30

Lugano – Neuchâtel di 17 h 30