28.10.2013, 00:01 – Volleyball Actualiser
Actualisé le 28.10.13, 01:17

Le NUC fait valoir son expérience

 
Volleyball
Lorena Zuleta (à droite) a une nouvelle fois été impressionnante contre Cheseaux (Marion Vaucher et Maud Lavancy au bloc). LUCAS VUITEL

Face à la jeune équipe de Cheseaux, les Neuchâteloises engrangent le premier succès de la saison (0-3).
Derrière-la-Ville: 400 spectateurs.
Arbitres: Nellen et Huguet.
Cheseaux: Vaucher (1), Montavon (7), Lavanchy (3), Oriane Haemmerli (3), Paulin (12), Van Rooij (5); Marine Haemmerli (libero), Scarff (1), Bulliard (1), Pierrehumbert (3), Masson (6).
NUC: Owens (6), Zuleta (18), Boketsu (3), Wigger (10), Lee (3), Lugli (7); Girolami (libero); Dalliard (libero); Gnaedinger (1), Girard (0), Troesch (0).
Notes: Cheseaux sans Pittet (blessée). Le NUC sans Fragnière (blessée) ni Petrachenko. En début de rencontre, Sarah Van Rooij et Lorena Zuleta portent le maillot de top scorer. Durée du match: 1h10 (20′ 25′ 25′)
« Contre Volero, on a le droit de gagner. Face à Cheseaux, on doit gagner. Mission accomplie, donc. » Avec le sens de la formule dont il est coutumier, Florian Steingruber pointe l’essentiel du déplacement du NUC en terre vaudoise: les trois points, les premiers dans ce championnat de LNA.
« La victoire était absolument essentielle. Pour nous, aujourd’hui c’était le véritable début du championnat et nous avons répondu présent. Et ce même si nous n’avons pas réalisé un grand match » , prolonge l’internationale Mandy Wigger. Il n’empêche, le score est sans appel: 3-0, sans véritablement souffrir.
Sous le regard de leur (pour certaines…) ancien coach Philipp Schütz – « Je suis toujours passionné de volley mais je ne prévois pas de reprendre une équipe » , assure-t-il – les Neuchâteloises ont quand même mis en évidence plusieurs vertus.
 

Respect des consignes

 
Sur le plan technique tout d’abord. « Nous avons été clairement supérieurs au bloc (13 réussis contre 4 à Cheseaux) et, alors que nous craignions un peu leur service, nous avons aussi été plus performants (10 points à 9 mais surtout 8 erreurs à 10 ) » , analyse le coach du NUC, aussi satisfait du respect des consignes tactiques. « Nous avons travaillé pour neutraliser la centrale Paulin et l’ailière Van Rooij. Eh bien, cette dernière, qui portait le maillot de top scorer, n’a inscrit que cinq points! » Un entraîneur rayonne quand ce qu’il voit se concrétiser ce qu’il a imaginé avant une rencontre…
Cette partie a aussi fourni de indications encourageantes au niveau du mental. « L’équipe a prouvé qu’elle est capable de mener un match et, surtout, de le mener à bout » , reprend Florian Steingruber. Et tant pis pour le petit passage à vide lors de la deuxième manche, qui a vu Cheseaux mener 13-8. « La mayonnaise commence à prendre » , garantit Mandy Wigger.  » Mais comme chaque équipe qui a beaucoup changé, il est normal de connaître quelques petits passages à vide. » Selon le coach, ils serait même presque salutaires! « Nous avons prouvé que nous sommes présents dans le « money time »! » , se réjouit-il. A cet égard, l’expérience justement de Mandy Wigger a permis de faire la différence quand les Vaudoises semblaient sur le point de recoller, en fin de troisième set…
 

Sujets de perplexité

 
Il n’y a tout de même pas de quoi fanfaronner outre-mesure. En effet, l’adversaire d’hier n’est assurément du calibre de Volero, ni de la plupart des autres équipes de LNA, d’ailleurs. Cheseaux a fait le choix de jouer avec une seule étrangère, la guère phénoménale Canadienne Tany Paulin. Le reste de son contingent, est composé pour la plupart de filles qui n’ont pas encore fêté leur 20e anniversaire!
Il faudra donc attendre des tests plus probants pour saisir la vraie dimension du NUC. Car, si Lorena Zuleta a une nouvelle fois prouvé qu’elle est une joueuse d’une autre catégorie, les sujets de perplexité ne manquent pas. La capacité de la passeuse Ashley Lee – encore en « apprentissage » à ce poste – à effectuer les bons choix au bon moment, par exemple. Ou une qualité de réception loin d’être optimale. Ou encore le jeu par les ailes, toujours insuffisant.
Mais, comme le répète le coach, la maison NUC n’en est qu’au début de sa construction. Il est plus que prématuré de remettre en question le matériel à disposition. En attendant, ces trois points glanés à Cheseaux renforcent un peu les fondations.