Deux Américaines au top
Le VBC Cheseaux tient enfin ses perles
Megan Wolowicz et Nikki Taylor font l’unanimité au sein d’un club en constante recherche de deux étrangères de qualité.

Samedi dernier, les joueuses du VBC Cheseaux ont été à deux doigts de réaliser le coup parfait face à Sm’Aesch Pfeffingen, leader incontesté (une seule défaite) de Ligue nationale A. Battues 3 sets à 1 (23-25 25-22 17-25 26-28) par les Bâloises, elles se sont hissées à un niveau rarement atteint par le club ces dernières décennies. «Il ne nous a pas manqué grand-chose», a soufflé Doris Stierli, leur entraîneure, un brin remontée contre les arbitres.
Club formateur par excellence, le VBC Cheseaux n’a jamais multiplié le nombre de ses étrangères, ne serait-ce que pour des raisons financières (340’000 fr. de budget, dont 260’000 fr. pour la seule Ligue A). Au nombre de deux, saison après saison, elles ont souvent déçu, pour diverses raisons (vidéos trompeuses, mal du pays, blessures, première expérience à l’étranger). Il s’en est fallu de peu pour que l’histoire ne se répète lors de cet exercice. Si l’Américaine Megan Wolowicz (23 ans, 194 cm) a immédiatement mis ses coéquipières à l’aise au poste de centrale, cela n’a pas été le cas de la Brésilienne Julia Borges, rapidement aux prises avec un spleen tenace, en plus de se découvrir hors de forme.
Une deuxième maman
Son cas a été vite réglé, au point qu’à la mi-décembre, elle a été remplacée par Nikki Taylor (25 ans, 194 cm), une autre Américaine, venue en droite ligne d’un club de Basse-Bavière, où elle piétinait. Le poste le plus important de l’équipe, soit l’oppo, était sauvé! Le VBC Cheseaux tenait enfin ses deux perles. Largement de quoi viser la cinquième place, synonyme de campagne européenne, voire un joli parcours en Coupe de Suisse.
Doris Stierli se dit très heureuse de pouvoir compter sur deux joueuses aussi performantes. «Même si elle n’est pas encore à 100%, en raison d’une ancienne blessure, Nikki est une valeur sûre à l’oppo, assure-t-elle. Elle a un gros potentiel. Quant à Meg, elle est très exigeante avec elle-même, trop parfois. Elle est en quête continuelle de son meilleur niveau. C’est une vraie professionnelle.»
Sur le terrain, comme dans l’appartement qu’elles partagent à Cheseaux, les deux Américaines s’entendent à merveille. «Nikki m’apporte beaucoup avec son expérience, précise Megan Wolowicz. De plus, la communication n’est pas un problème entre nous.» De son côté, Nikki Taylor apprécie la fougue et la détermination de sa coéquipière. «On se complète très bien», souligne-t-elle.
Considérée comme une deuxième maman par Megan Wolowicz, Doris Stierli joue un rôle stabilisateur auprès des deux Américaines. «Elle s’intéresse véritablement à nous, à notre personnalité, ajoute Nikki Taylor. Elle cherche notamment à savoir si on se sent seule. C’est très bénéfique, surtout lorsqu’on évolue de l’autre côté de l’Atlantique. On est beaucoup plus détendues. Cela dit, le fait que mon amoureux, un Allemand, n’est qu’à quelques heures de Cheseaux arrange bien les choses.»
Si Megan Wolowicz et Nikki Taylor adorent la fondue au fromage et les montagnes environnantes, la première a été très surprise par les différentes langues pratiquées en Suisse, et la seconde par le coût de la vie dans notre pays. Pas de quoi les perturber. Elles ne cachent pas qu’elles ont la chance de vivre de l’un des plus beaux métiers du monde.