24h

24h09-01
En dépit d’une belle prestation, les Vaudoises sont éliminées de la Coupe de Suisse.
Gérard Bucher
08.01.2017

«Vous comprenez pourquoi je les aime!» Président du VBC Cheseaux, Alberto Angeretti n’a pas boudé son plaisir devant la prestation de ses joueuses lors de ce huitième de finale de la Coupe de Suisse. Face à un adversaire qui n’a pas perdu le moindre match sur sol suisse depuis février 2012 (défaite contre Neuchâtel), les Gremaudes ont été à la hauteur de leur réputation.

Elles auraient même pu prétendre à mieux tant elles se sont montrées convaincantes une heure durant. Au cours de la première manche, elles ont tenu le choc jusqu’à 21 partout, avant de connaître quelques soucis en réception et perdre ainsi toute chance de créer une petite sensation (22-25). Dans l’enchaînement, elles ont mené 9-3, puis 12-6, sans parvenir toutefois à creuser un écart suffisant.

Elles ne se sont cependant inclinées que par la plus petite des marges (23-25). La troisième manche, en revanche, est à oublier (8-25). La fatigue s’était installée. Et pour cause: les Vaudoises disputaient leur troisième rencontre en cinq jours. «Je suis évidemment très content des deux premiers sets. Si nous jouons comme cela, nous pouvons battre beaucoup d’équipes dans le cadre du championnat.» Eraldo Buonavita était aux anges à l’issue des débats.

«Le travail que nous effectuons depuis le début de la saison porte peu à peu ses fruits, se réjouit l’entraîneur du VBC Cheseaux. Notre attaque, notre bloc-défense ainsi que notre capacité à servir de manière intelligente m’ont beaucoup plu aujourd’hui. Il nous a malheureusement manqué un brin de lucidité au moment de conclure le premier set. C’est dommage, mais je ne peux pas en vouloir aux filles. Elles ont été remarquables.»

Sandra Stocker était également tout sourire. «On a réalisé un bon match. On a fait notre job, souligne la centrale de Cheseaux. On les a bien bloquées. J’adore jouer ce genre de match. Le fait d’avoir livré une excellente partie la veille contre Lugano (victoire 3-1) nous a certainement rendues positives.»

«Elle est tellement haute»

Sandra Stocker admet qu’il n’est pas facile de contrer Natalya Mammadova. Du haut de ses 196 cm, l’ailière azerbaïdjanaise de Volero Zurich a survolé la rencontre (20 points). Ses mains semblent s’allonger à chacune de ses frappes. «Elle est tellement haute, souffle Sandra Stocker. On peut quand même essayer de la freiner au bloc. Ensuite, c’est à la défense de faire au mieux. On a réussi à contrer les autres joueuses de Volero. Je préfère retenir cela.»

«Il est difficile de tenir 25 points face à une équipe pareille, explique Oriane Hämmerli. On peut être fières de notre prestation. Nous avons bien servi. Evoluer contre de telles joueuses est toujours une chance. Le public aussi a eu un plaisir fou. C’était très important.»

Septièmes de LNA, les joueuses de Cheseaux vont tout faire ces prochaines semaines pour grignoter une place au classement et viser ainsi un rang qui leur permettrait d’éviter Volero et Aesch lors des play-off. Cette défaite en Coupe n’a donc rien de dramatique, même si le club de la porte du Gros-de-Vaud rêve de disputer une nouvelle finale après celle perdue en 1993 contre BTV Lucerne. (24 heures)