Volleyball

Du côté de Cheseaux, chacun assure croire encore au maintien

Malgré les 3 petits points récoltés, Michel Dufaux est convaincu que ses filles ont les moyens de prolonger l’aventure en LNA.
À l’image de Sarah van Rooij à l’attaque, Cheseaux cherche toujours des solutions pour se sortir de cette spirale négative.
À l’image de Sarah van Rooij à l’attaque, Cheseaux cherche toujours des solutions pour se sortir de cette spirale négative.
Image: Philippe Maeder

Par André Boschetti
21.12.2017

Les chiffres sont implacables. Lors des 16 rencontres disputées jusque-là, le VBC Cheseaux n’a réussi à grappiller que 3 petites unités. Le fruit d’une victoire, au 5e set contre Franches-Montagnes, et d’une défaite, dans les mêmes circonstances, face à Schaan. C’est tout. Un bilan qui lui vaut bien entendu la dernière place du classement. Avec, déjà, 11 longueurs de retard sur ces Liechtensteinoises qui pointent à l’avant-dernier rang.

Malgré ces statistiques plus qu’alarmantes, Michel Dufaux se veut optimiste. «Même si cela ne se traduit pas encore au niveau des résultats, explique celui qui entraîne les filles du VBC Cheseaux depuis l’été passé, l’équipe se porte bien mieux depuis quelques semaines. Grâce, notamment, à quelques récents renforts et à l’aide précieuse que m’apporte Doris Hämmerli, j’ai pu constater des progrès encourageants. Mais, malheureusement, nous ne parvenons pas encore à reproduire en match les belles choses que nous sommes capables de faire à l’entraînement.»

Rien ne laissait pourtant penser, l’été dernier, que Cheseaux, qui vient de célébrer son 30e anniversaire, allait vivre un tel calvaire. D’autant plus qu’une bonne 6e place avait ponctué la saison passée. Raison pour laquelle Michel Dufaux et les dirigeants gremolets ambitionnaient de vivre un exercice tranquille, avec la première partie de tableau comme ambitieux objectif pas vraiment avoué. «L’effectif a été chamboulé et rajeuni, souligne Michel Dufaux. L’ossature de l’équipe n’est donc plus la même. Trouver le bon amalgame entre les joueuses s’est ensuite avéré plus compliqué que prévu. En raison aussi d’un peu de malchance et de quelques blessures intervenues au mauvais moment. Et puis, j’avoue que nous avons peut-être aussi un peu sous-estimé la valeur des autres équipes, dont certaines se sont bien renforcées. Mais, je le répète, j’ai la conviction que le plus dur est dés­ormais derrière nous. Et ce qui me rend encore plus positif, c’est le remarquable état d’esprit qui règne au sein de mon groupe malgré cette succession de défaites.»

Un week-end crucial

Dont une, particulièrement cruelle, concédée face à Schaan au tie-break, le week-end dernier. «Il nous a simplement manqué un peu de confiance au moment crucial pour réussir à faire la décision, regrette l’ancien entraîneur assistant du LUC. Ce qui est presque logique lorsque l’on se trouve embarqué dans cette spirale de défaites qui est la nôtre. Ce qu’il nous faut au plus vite, c’est une belle victoire référence sur laquelle les filles pourraient commencer à vraiment reprendre confiance en elles. Et là, j’en suis convaincu, le déclic tant attendu se produirait. Cela dit, je ne cache bien sûr pas que notre situation est inquiétante…»

Cheseaux aura tout prochainement une vraie et belle occasion de parvenir enfin à inverser la tendance, à la reprise. «Le 6 janvier, précise Michel Dufaux, nous recevrons Köniz en championnat, un adversaire à notre portée. Et le lendemain nous nous déplacerons à Schaan pour y disputer un huitième de finale de Coupe de Suisse. Deux victoires pourraient fortement contribuer à changer la donne.»

Une confiance que partage Alberto Angeretti. «L’inquiétude est forte, commence le président du VBC Cheseaux. Mais les récents progrès et la formidable solidarité que je constate au quotidien dans le groupe me font penser qu’il finira par conserver sa place au sein de l’élite. À condition toutefois que les filles gardent la même envie et le même plaisir de jouer et de lutter ensemble.»

Pour y arriver, le VBC Cheseaux bénéficiera de deux chances. La première sera de battre l’équipe classée au 9e rang lors d’un play-out toujours indécis. Et si cette première bouée de sauvetage devait leur échapper, Sarah Van Rooij et Cie auraient encore une poule à trois, rassemblant le perdant du play-out et les deux meilleures formations de LNB, pour arracher leur maintien en LNA. «Mais l’objectif aujourd’hui est d’éviter cette dernière étape», sourit Michel Dufaux. (24 heures)