Marine

La relève est assurée

Accro au volleyball

Marine Hämmerli a l’air d’une jeune étudiante comme tant d’autres. Issue la Faculté de Sport de Lausanne, elle est pourtant une athlète de haut niveau et fait partie de l’équipe suisse de volleyball. Nous l’avons rencontrée et en avons profité pour lui poser quelques questions sur sa vie de jeune sportive.

Elle se présente brièvement : « j’ai 20 ans, je viens d’obtenir mon Bachelor, et je joue à Cheseaux. Je fais également partie de l’équipe nationale et j’ai participé à plusieurs tournois internationaux junior. » Le cadre est posé et elle enchaîne en nous parlant de l’état de son sport au plan suisse, après une courte digression sur sa saison – le Volleyball Club Cheseaux a terminé à la 8ème place de la Ligue nationale A, un résultat auquel elle n’est certainement pas étrangère.

Un sport sous-développé

A la question “Quels sont les moyens mis en œuvre pour la progression dans le volley en Suisse ?”, Marine Hämmerli répond aussi brièvement que clairement : « je pense que dans le cadre de mon sport, il n’y a tout simplement pas de moyens mis en œuvre pour une progression en vue de l’élite.

« Il n’est pas ou peu concevable de lier études, ou travail, et sport de haut niveau, [car] il n’existe pas d’infrastructure réunissant sport et études en un seul et même lieu, comme c’est le cas pour d’autres fédérations, s’explique-t-elle. Je pense que ces infrastructures et ces organisations permettent aux sportifs de favoriser leur progression vers le professionnalisme tout en restant en Suisse. »

La fuite des talents

Ceci semble signifier qu’il serait plus intéressant pour un athlète suisse d’exporter son talent. Elle confirme : « selon moi, dans mon sport, il est préférable de partir se confronter à un meilleur niveau, [bien qu’il] soit possible d’être professionnel en Suisse et signer dans un club pro. »

Elle ne jette pas pour autant la pierre aux responsables du volleyball féminin : « le volley n’est pas très médiatisé et, de par ce fait, a moins de moyens que certaines autres fédérations. Ce sport ne fait malheureusement pas partie de ceux qui, au niveau national, brillent sur la scène internationale. »

Un avenir parmi les étoiles ?

Nous terminons notre entrevue en la questionnant sur ses plans d’avenir. Elle nous confie qu’elle souhaite prendre une année pour travailler et se reconcentrer sur le volley uniquement. Elle souhaiterait ensuite pouvoir poursuivre son rêve de jouer au niveau professionnel à l’étranger. C’est tout le mal qu’on lui souhaite. (24 heures)

(Créé: 15.09.2015, 09h32)